Les canadiens ont, depuis toujours tendance à faire du déménagement un événement national. Le pays qui fête le déménagement chaque 1 juillet avait de nouveau frappé fort : en l’an 2000, la découverte d’une Mine d’or par la société Osisko à Malartic avait changé le destin de près de 20% de ses habitants.
Malartic est une petite ville de 3 640 habitants, elle se caractérise par un taux de chômage très élevé. En l’an 2000, une mine d’or ayant une réserve totale de production d’environ 10 millions d’onces a été découverte en dessous des terres habités par plusieurs familles. Cette découverte a provoqué des négociations entre la société d’exploitation, l’État et les habitants de la ville. L’exploitant a proposé une indemnisation importante à tous les propriétaires de maisons et d’appartement contre un déménagement « forcé ». Après coup les premiers vendeurs se sont aperçu que les propriétaires qui avaient tardé à quitter leurs maisons avaient fait les plus belles affaires, ce qui n’a pas accéléré les choses…
De son coté, l’Etat a motivé cette décision par le fait que ce projet devait permettre la création de 465 emplois soit environ 13% de la population, de plus l’exploitation de ce minerai allait améliorer le PIB de la ville et naturellement le revenu des habitants de Malartic. Après plusieurs années de négociations, l’exploitation du minerai a commencé en mai 2011.
Le déménagement des 205 résidences, 2 écoles, 2 maisons de retraites et d’une garderie était tellement impressionnant que plusieurs réalisateurs de films se sont inspirés de ce « phénomène » à la canadienne pour réaliser leurs œuvres, on cite « l’or des autres » un documentaire de Simon Plouffe qui vient de sortir au Canada et arrivera à Paris en février 2011.
Pendant la période du déménagement tant contesté, on voyait plusieurs camions porteurs de maisons et de conteneurs défiler tous les jours pendant près de 2 ans. Il s’agit d’une des plus grandes opérations de déménagement de particuliers qu’a connu le monde.
Aujourd’hui on se demande que deviendra cette terre après l’épuisement de ses stocks de métal précieux. Les habitants déracinés feront-ils demi tour pour reprendre leurs souvenirs ? Les 465 emplois créés seront-ils supprimés de la même manière qu’ils ont été créés?