La proportion des établissements de plus de 1000 salariés installés à Paris ne cesse de diminuer. En deux ans, entre 2007 et 2009, cette part a subi une diminution de 32% à 28.7%.
Plus d’une dizaine d’établissements ont déménagé ses locaux de Paris vers la banlieue. LCL et Le Crédit Agricole se sont mis à la tendance et se sont installés respectivement vers Villejuif et Montrouge, de même que pour certains établissements de l’état. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à traverser le périphérique.
Cela semblait impensable au début, mais le fait de traverser le périphérique est devenu une tendance de fond qui s’est accentuée avec la crise. Des enjeux stratégiques et surtout financiers sont à l’origine de cette migration. Car, il faut le savoir, un mètre carré dans le triangle d’or parisien se loue à 700€, alors qu’il est à 350€ en banlieue.
Un autre argument solide consolide la volonté des grosses entreprises à déménager vers la banlieue, en effet, les bureaux parisiens sont dans l’ensemble très mal conçus, alors que ceux de la banlieue sont neufs et indéniablement mieux élaborés. Une statistique a démontré qu’une entreprise cherchant à louer 10000 mètres carrés à Paris se voit proposer au mieux trois adresses, en plus, l’extension du métro parisien au-delà du périphérique est en marche, ce qui évite aux salariés de passer plusieurs heures dans les transports.
Viendra le jour où le choix de déménager ses bureaux vers la banlieue n’en soit plus un, car rien que le fait de rénover en respectant les normes environnementales relève de la mission impossible dans les immeubles anciens de Paris.